Liliane Crété qui a fait de nombreux séjours aux Etats-Unis et vit maintenant une partie de l'année à La Nouvelle-Orléans, a étudié l'histoire et la civilisation américaines, orientant ses recherches sur l'Amérique coloniale et l'histoire du Sud. Elle est l'auteur de La vie quotidienne en Louisiane, 1815-1830, ouvrage couronné par l'Académie française et publié en langue anglaise en décembre 1981 par la Louisiana University Press à Bâton-Rouge. La vie quotidienne en Californie au temps de la ruée vers l'or 1848-1856 Une semaine seulement avant la signature du traité de Guadalupe Hidalgo, annexant officiellement aux États-Unis la Californie arrachée au Mexique, un fabuleux gisement aurifère était découvert dans la vallée du Sacramento. Le pays aussitôt s'enfièvre. Puis c'est au tour de l'Amérique espagnole, des États de la côte Est, de l'Asie et de l'Europe. Les immigrants, par milliers, arrivent, après des voyages épuisants. A peine sur place, ils empoignent leur pioche, leur pic et leur tamis. La vie quotidienne en Californie au temps de la ruée vers l'or est haute en couleur. C'est celle du Wild West, avec sa population hétéroclite et turbulente, ses bandits, ses tripots, ses saloons, ses règlements de compte au colt et au bowie-knife et ses pendaisons. San Francisco, en 1849, n'est qu'un indescriptible fouillis de cabanes et de tentes; au pied de la Sierra, de petites villes minières surgissent. Mais l'auteur n'a pas voulu seulement raconter l'histoire des chercheurs d'or. Elle décrit aussi la vie des autres communautés californiennes : les Californios, ces créoles indolents et magnifiques qui règnent sur un bataillon de peones et de vaqueros et vivent les derniers jours de l'ère des ranchos; et les Indiens, qui représentent, en 1846, 90 % de la population. Les uns et les autres vont assister, impuissants, aux profonds bouleversements provoqués par la ruée vers l'or qui modifieront totalement leur mode de vie.