Nicole de Buron est une bonne contribuable. Mais oui ! Depuis 41 ans, elle paye à l'heure et sans rechigner (oh ! à peine) ses nombreux impôts, cotisations sociales, taxes, prélèvements obligatoires, vignettes, T.V.A, etc... jusqu'au jour où son Inspecteur lui réclame... une justification d'existence. Son sang ne fait qu'un tour. Elle rédige 46 fois par an un chèque pour le Trésor Public, elle est ignorée comme une vieille mite dans une malle. Elle décide alors d'accompagner ses versements de lettres personnelles au Percepteur, au Maire de Paris, au Maire de son petit village, aux Ministres, aux Députés, etc... Avec humour et gaieté, elle y raconte sa vie. Paris. Son vieil appartement. Son quartier qui change. Les crottes de chiens sur les trottoirs. Les «horreurs architecturales» de Beaubourg et de l'arche de la Défense. Les sanisettes qui lui font peur. Ses mésaventures dans les W.C. des petits bistrots. Les galeries de peinture et sa stupeur devant l'Art Moderne Contemporain. Elle nous fait rire aussi -et parfois nous émeut - en nous parlant de sa ferme qu'elle partage avec souris, loirs, abeilles, bébés-lézards. De ses vignes qui lui coûtent très cher. De ses centaines d'arbres qu'elle plante avec passion -et parfois de travers. De ses démélés avec les fonctionnaires du cadastre - toujours faux ! Des vendanges, à chaque fois une épopée hilarante. Et puis, un jour, un doute la prend. Tout cet argent qu'elle donne à l'Etat est-il bien employé ? Il semblerait que... pas toujours !!! L'indignation, le ras-le-bol, la saisissent. Elle écrit au Président de la République...